« Rail Océan », le film de Pierre Javelot sur le chemin de fer Djibouti-Addis Abeba, sera projeté le jeudi 27 juin dans les jardins du Pavillon carré de Baudoin, au 121 rue de Ménilmontant (catégorie « Les sélectionnés »).
« Cette troisième édition des Nuits Photographiques proposera un concentré sur 4 jours de projections de films-photographiques, une programmation musicale à partir de 20h30. Cette année nous inaugurons des lectures de portfolios, un studio-photo ainsi que des ateliers photos pour les enfants. »
Vous pouvez retrouver ses photographies dans le chapitre Shemendefer du livre Un Train en Afrique.
Ivondro, le port et la gare. Carte envoyée à la fin de 1905. « …il faut recommencer tes bonnes lettres qui me faisaient tant plaisir ». J’aime ces cartes écrites et qui ont voyagé, comme disent les collectionneurs.
Noter : la structure des ateliers ressemble à celle des ateliers de Diré-Daoua (construits en fin 1902).
En draisine d’inspection de la ligne Moramanga – Taomasina (1’26 du voyage). Avec Jonas Randriantsoa, Chef du Département Voie, René Anselme Rakoto, Chef de Division Voie (qui restent à bord de la draisine) et Jean-Baptiste Rakotoarivao, le Conducteur draisine.
Le voyage jusqu’à Taomasina (Tamatave) durera neuf heures : formidable occasion de découvrir la ligne qui descend à travers la forêt puis longe l’océan (Voie des Dunes).
Madagascar hier, une page communautaire sur Facebook, publie régulièrement des photographies de Madagascar à différents moments de son histoire et fait parfois des mises en relation d’images prises à différentes époques (voir par exemple la gare de Fianarantsoa).
Publication aujourd’hui de cette belle carte postale représentant la gare d’Antsirabe (Éd. Guyard). Félicitations.
La société Madarail a mis récemment de l’ordre dans ses archives, qui longtemps étaient restées dans un beau désordre. Paul Bert, l’archiviste, exhume plusieurs albums de photographies dont un, le plus ancien, intitulé « album historique », recèle quelques trésors, comme ces deux photographies de Jules Rogez, officier du Génie, vraisemblablement collègue de Paul Ozil — qui commanda en 1908 en Éthiopie la Mission du tracé du tronçon B, de Diré-Daoua à Addis Abeba (voir ce billet et celui-ci).
Rencontre avec le photographe Daniel Rakotoseheno (78 ans), plus connu comme Dany Be, au « Bon accueil », avec vue plongeante sur la ville basse de Tananarive, un lieu où vous êtes à peu près sûr de le trouver, lui et ses amis de l’Association des journalistes (dont il est le secrétaire général). Quelques-uns d’ailleurs sont assis à la table du fond.
Dani Be raconte à l’architecte Geneviève Brunet les étapes marquantes de sa carrière de photojournaliste, à Madagascar, et dans quelques-uns des pays environnants, dont l’Éthiopie lorsqu’il accompagna la délégation malgache pour la naissance de l’Organisation de l’unité africaine à Addis Abeba, le 25 mai 1963.
Il nous raconte aussi comment, sur la ligne Fianarantsoa-Côte Est, des voleurs sont parvenus à subtiliser des rails et même des traverses en bois.
« La petite vitesse », qui donne aussi son nom à un marché qui se tient le dimanche matin le long de la gare de Soarano, c’est cette zone où les trains roulent lentement au départ ou à l’approche du stationnement. À Antananarivo, où la gare n’accueille plus de passagers, la « petite vitesse » voit maintenant rouler des convois de marchandises tout en restant en plein centre-ville, ce qui ne manque pas d’étrangeté. Avec son beau bâtiment construit par l’architecte français Fouchard en 1910, elle reçoit désormais des wagons de bananes ou des containers.
Dans l’approche de Soarano, la zone d’emprise le long des rails n’est pas respectée ; elle est occupée par des vendeurs à la sauvette.
Un projet de déplacer la zone de réception du fret et les ateliers de maintenance du matériel roulant existe, pour les établir à la périphérie de la capitale, là où une voie de contournement routière permet de relier Antisaribe à la route de la côte-Est, sans passer par la ville. La liaison route-rail y serait assurée.
La gare et ses ateliers, comme on peut l’observer sur une vue satellite, occupent 23 hectares dans le cœur même de la capitale. De quoi exciter aussi les convoitises.
(D’après des conversations avec Geneviève et Grégoire.)
Serge Magallon m’envoie (merci à toi !) cette photographie d’une crue de l’oued Datchatou à Diré-Daoua, prise pendant l’occupation italienne. L’occasion de revoir « Le Laga Datchatou, un jour de pluie ».
L’artiste Paul Bloas a laissé sur la façade d’un magasin de la gare de Saorano une de ses images éphémères, vouées à disparaître (résidence de l’Institut français de Madagascar, novembre / décembre 2012). (Voir aussi : Fragiles géants).
Une performance de la série Ligne de front avait eu lieu en décembre 2012 à l’Iaharana Bush Camp, dans l’Ankarana (peinture et guitare de Paul Bloas et Serge Teyssot-Gay, filmée par Gaëlle Borgia et Bilal de Tarabey).
À noter que le peintre, qui a passé son enfance à Diego-Suarez, est intervenu une précédente fois à Madagascar, dans les ruines d’un ancien camp de la Légion française à Orangea, près de Ramena, au début des années 2000 (Mada. Debout, de terre & d’eau, livrepublié aux Éditions Alternatives, 2003 et documentaire).
La véritable richesse de la compagnie du chemin de fer malgache, ce sont les hommes et les femmes qui composent son personnel (940 salariés de Madarail auxquels il faut ajouter les 745 employés de la Somatrafer, en charge de la réhabilitation et du renouvellement des voies). Par leur savoir-faire, leur ingéniosité, leur opiniâtreté, ils maintiennent la circulation des trains sur un réseau vieillissant avec un matériel fort éprouvé. Beaucoup ont connu les vicissitudes traversées par le chemin de fer malgache ces quarantaine dernières années, de la nationalisation en 1982 qui voit naître le Réseau national des chemins de fer malgaches (RNCFM) à la mise en concession exigée par les bailleurs et réalisée en octobre 2002, date de naissance de Madarail (Madagascar railways).
La société cherche aujourd’hui à rajeunir son personnel, en recrutant des jeunes diplômés des établissements techniques d’Antananarivo, et veut leur transmettre le patrimoine de savoir-faire que détiennent ses employés plus anciens.
Rouge, blanc et or. Embarquement dans la lumière du matin en gare d’Ambatondrazaka à bord du Dia Soa. Destination : Moramanga. Attention ! Le rater, c’est devoir attendre une semaine.