Les sources de Diré-Daoua, la rivière de Laga Haré
8 décembre 2019Il faut désormais hélas en Éthiopie quitter aussi vite que possible les villes, qui connaissent un développement chaotique : augmentation exponentielle du nombre d’habitants et de véhicules, urbanisme anarchique, destruction du patrimoine historique… Diré-Daoua, longtemps admirée pour son charme de petite ville de province, n’échappe pas à ce qui semble être devenu la règle.
Abdelaziz, directeur régional de la compagnie du Chemin de fer Djibouto-Éthiopien (CDE), m’a emmené aux sources qui permirent la naissance de la ville de Diré-Daoua au début du XXe siècle. Son arrière-grand-père travailla aux aménagements nécessaires à la construction de réservoirs et d’une conduite d’environ huit kilomètres jusqu’à la ville et la gare du chemin de fer.
Il m’explique que la rivière est une frontière et un espace partagé entre les Oromos et les Somalis.
Plusieurs cartes postales éditées au début des années 1900 montrent la rivière, objet d’excursions.
Sur le chemin du retour, nous sommes passés voir le crématorium édifié pour la communauté des Indiens dont beaucoup sont arrivés avec les Britanniques lors de la reconquête de 1941.
Une école dans le quartier de Magala témoigne également de leur présence.
Photographies © Hugues FONTAINE, décembre 2019.
Merci Hugues – une fois de plus vous faites oeuvre utile ! Et en même temps, vous nous faites plaisir ! Bravo.
Bonjour Jacques, je viens de passer deux jours à Diré-Daoua pour tenter d’évaluer la faisabilité d’une opération de conservation-valorisation de la gare et des ateliers du chemin de fer. La question est complexe et urgente.
Le laga Hare calme. Mais ce n’est pas toujours le cas….
Exact. On m’a raconté de forts orages qui l’ont transformé en un oued redoutable de violence. Tu as assisté à cela ?