L’imprimerie Saint-Lazare à Diré-Daoua
7 avril 2013Toujours à la recherche d’informations sur cette énigmatique collection L. Gérard dont je me demande si elle n’a pas été imprimée à Diré-Daoua, je me suis rendu à l’Imprimerie Saint-Lazare des Capucins. Les lieux n’ont pas changé, comme en témoigne cette carte postale.
Mais l’imprimerie n’a plus l’activité qui fit sa réputation au début du siècle dernier (elle publia des grammaires, dictionnaires, vocabulaires et alphabets franco-éthiopiens, ainsi qu’une une revue mensuelle, de 1905 à 1911, Le Semeur d’Éthiopie)*.
Les archives, m’explique Bekele Mogesse, qui administre la Mission catholique, n’ont pas encore été classées et cette question est compliquée du fait des nombreux déménagements qu’a connu l’imprimerie. Initialement installées à Harar par Mgr André Jarosseau, l’évêque capucin de Harar, afin de financer la léproserie de la “Mission catholique des Gallas”, les presses ont été ensuite déplacées à Diré-Daoua (le 8 décembre 1908 – SE, 514-16). Puis une partie des machines ont été démontées pour être installées à Nazareth.
Je visite l’imprimerie et laisse quelques copies de ces cartes, en espérant mieux. Encore une bouteille à la mer.
* Le Semeur d’Éthiopie (formerly the Bulletin du Leprosarium de Harar) was a monthly missionary periodical, concerned primarily with religious affairs. It was published in Harâr from 1905 to 1908, and in Dire Dawa from that year until 1911. The journal was founded, and edited for most of its history, by a French Lazarist missionary, Father Marie-Bernard; and was produced by his fellow missionaries, who had earlier established the country’s first Leprosarium, in Harâr. The publication, though printed in either Harâr or Dire Dawa, contained frequent reports form Addis Ababa, as well as trenchant commentaries on foreign newspaper articles on Ethiopia.
Pankhurst, Richard. Two early periodical publications « Djibouti » and « Le Semeur d’Éthiopie » as sources for late 19th century and early 20 th century Ethiopian history. In: Annales d’Éthiopie. Volume 19, année 2003. pp. 231-256.
Heureusement que l’Imprimerie St Lazare a produit plusieurs séries de Cartes Postales. Moi même j’en possède plus d’une centaine de années 1900 aux années 1920.
Hugues je ne sais pas si la collection L Gérard a été imprimée à Diré Daoua mais je parierai pour la premier série de J. C. Mody. Au verso il y a le même logo que la première de l’Imprimerie.Dans les années 50 ont été imprimés des « air letters « ou aérogrammes non affranchis. De tes photos et de ma carte postale on peut voir que les machines sont toujours dans le même bâtiment. La prochaine fois il me faudra faire un tour à Diré Daoua. il ya plus de 40 ans que je n’y suis pas allé.
De toute façon durant ces années les missionnaires français ont fait imprimer de nombreuses séries en parti afin de recueillir des fond pour leur ministère éthiopien.
-Vicariat de Harrar
-Les voix franciscaines de Toulouse
-Le sœurs Franciscaines de Calais
– Les Pères Capucins en Éthiopie
6 Missions catholiques en Éthiopie
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Serge, quand tu iras à Diré-Daoua, tu devrais passer à la Mission catholique leur montrer toutes ces cartes. Je crois qu’ils seraient bien contents de voir cela. Manifestement, ils détiennent eux-mêmes peu d’archives. H.
Cher Monsieur Magallon,
Que représentent vos cartes postales? Je suis a la recherche de photos de batiments commerciaux ou de commerçants du début du XXeme siecle en Ethiopie. Et, quelqu’un sait-il ou trouver la collection du Semeur d’Ethiopie?
Dominique Harre
Bonjour Hugues,
Tel Sherlock Holmes vous remontez l’histoire et faites des tas de découvertes. Espérons que cet outil de travail ne partira pas à la casse mais sera repris et aura une seconde vie 🙂
Pendant que vous êtes à Diré Daoua, pourriez-vous faire une photo de l’ancienne maison du « Directeur » si elle existe toujours … avec son jardin dans lequel poussaient des mandariniers qui faisaient nos délices.
Merci et bon séjour.
Bonjour Catherine, je ne crois pas connaître cette maison à moins que ce ne soit celle désignée aujourd’hui comme « la maison de passage » et qui est en assez bel état, après avoir fait l’objet de restauration. Je vais regarder dans mes archives (je ne suis plus à Diré-Daoua mais à Djibouti). Cordialement, H.