Qui était Alexandre Marchand ?
22 décembre 2012Alexandre Marchand était en Chine en octobre 1902, au moment où débutent les études topographiques du chemin de fer du Yunnan. La ligne (elle aussi à voie unique et à écartement métrique) relie Lao Cai, sur le Fleuve Rouge aux confins du Tonkin et de la Chine, à Yunnan Fou (aujourd’hui Kunming), capitale de la province chinoise du Yunnan. Il y reste plusieurs années.
Alexandre Marchand a-t-il été ingénieur des Ponts ou topographe ? Cette photographie est peut-être un autoportrait fait en Chine.
Ce dont on peut être sûr, c’est que Marchand est un excellent photographe, comme en témoignent les photographies qu’il a prises dans le Yunnan puis en Éthiopie, et à Djibouti, sur la Côte française des Somalis. Scènes de rues, portraits posés, paysages, il excelle dans ces différents genres et multiplie les prises de vues.
Entre 1911 et 1913, Alexandre Marchand travaille à Diré Daoua (Dire Dawa) à la construction du Chemin de fer franco-éthiopien. C’est l’époque de la construction du tronçon B, qui va relier Diré Daoua à la capitale, Addis Abeba.
Plusieurs cartes postales qu’il a signées permettent de retracer son parcours en Éthiopie. Il échange une correspondance avec ses cousins, les Rousseau, qui sont quincaillers à Meulan.
Le 9 juillet 1913, Marchand écrit de Djibouti à son ami François Joseph Crucière : « Au moment d’embarquer, un grand et amical souvenir avant d’avoir le plaisir d’en échanger d’autres avec vous, de vive voix ». Il rentre en France.
Comme tant de jeunes gens, Marchand a été tué pendant la Première Guerre mondiale.
Si par chance vous saviez quelque chose de lui, écrivez-moi SVP.
Bonjour. Je suis l’arrière petite-fille d’Alexandre Marchand et donc aussi l’arrière arrière petite-fille de Joseph Marchand et de Blanche Levert. Alexandre est né à Paris 15e le 21 août 1881. Il est décédé à Toulon le 24 janvier 1955. Il n’est pas mort pendant la guerre de 14-18 mais y a été gazé ce qui a entraîné des séquelles respiratoires toute sa vie. Il s’est marié avec Marguerite Martin le 2 septembre 1916 à Paris 18e, deux jours avant le décès à Montrouge de son père Joseph le 4 septembre. Il était ingénieur, sans doute des Ponts et chaussées car tous ses gendres l’étaient également. Alexandre avait un frère, Marcel, décédé de la rougeole en bas-âge, puis deux sœurs, Gabrielle et Renée (les jeunes filles de la photographie sur les rochers avec leur père et leur belle-mère), décédées elles aussi depuis longtemps. Alexandre a continué à voyager après son mariage, en Grèce où est née sa fille aînée Jeanne (1919 – 1998), puis en Indochine où il est resté longtemps. Y sont nées Yvonne (décédée en bas-âge), Geneviève (1926 – 2007) et ma grand-mère Sylviane (1930 à Hanoï), la dernière encore en vie. Il a quitté l’Indochine vers 1935 pour s’installer au Luc (83) puis à Toulon. Il a pris aussi de nombreuses photographies en Indochine et en Chine (certaines photos m’ont beaucoup marquée enfant notamment celles des femmes aux pieds bandés). L’homme barbu sur une photographie et dont vous écrivez qu’il s’agit peut-être d’un autoportrait n’est pas Alexandre Marchand. Ce dernier avait les yeux et le teint très clairs (comme en témoigne la photographie de ses sœurs, il leur ressemblait beaucoup). Pas plus tard que Noël denier nous regardions encore des photos chez ma grand-mère…C’est en me disant qu’il existait peut-être d’autres photos prises par lui que je suis tombée sur votre site. Je vous laisse mes coordonnées avec le commentaire. Je vois souvent ma grand-mère, je lui parlerai de ce site (elle a une tablette mais apprend encore à s’en servir…)
Bonjour Madame Laffay. Je vous remercie tout d’abord chaleureusement de m’avoir écrit, répondant ainsi à l’invitation faite dans ce billet il y a maintenant cinq ans. J’ai découvert fortuitement depuis, en menant des recherches aux Archives nationales de l’outre-mer à Aix-en-Povence, un dossier de réclamation au sujet du calcul d’une pension de retraite concernant Alexandre Marchand. J’ai appris ainsi qu’il n’était pas mort pendant la Première guerre mondiale, comme son copain François Crucière, et comme je le pensais initialement, mais qu’il était entré dans l’administration le 16 novembre 1924 comme ingénieur adjoint TPE de 3e classe, détaché en Indochine. Par ailleurs, des recherches généalogiques menées avec l’aide d’un ami m’ont fait connaître la date de sa mort à Toulon. J’attendais de réunir suffisamment de pièces et de traces pour reprendre véritablement cette enquête au sujet de quelqu’un dont j’ai commencé par découvrir les excellentes photographies et qui très vite m’a paru être un personnage passionnant, empli d’énergie et de curiosité. Votre message la relance. Je vais vous contacter en m.p. Cordialement.
Bonjour,
Je suis l’arrière petite-fille de Renée Marchand (soeur d’Alexandre Marchand) et donc l’arrière-arrière petite-fille de Joseph-Henri Marchand. Mon frère Philippe a découvert votre blog, trop tardivement malheureusement, mais avec le plaisir de relire ou compléter toutes ces informations sur une des branches de notre famille. Nous avons également des photos transmises notamment par sa soeur Gabrielle.
A l’attention d’Emmanuelle, J’ai moi-même eu l’occasion de rencontrer votre grand-mère Sylviane en 2013 (par l’intermédiaire de ma Marraine).
Mon frère et moi serions intéressés pour nous procurer 2 exemplaires du livre African train. Pouvez-vous nous dire comment procéder ?
Bien cordialement,
Béatrice Massin
Bonjour,
Je découvre votre commentaire alors que je suis à Djibouti : bel hommage à Alexandre Marchand !
Je vous écris en message privé.
Cordialement, HF.
Bonjour Béatrice
Je suis très contente de découvrir une autre arrière arrière petite fille de Joseph Marchand. Mon oncle s’est procuré le livre African train l’an dernier et l’a offert à ma grand-mère Sylviane pour Noël. Elle était ravie ! Merci à l’auteur de ce blog de faire revivre un peu Alexandre Marchand à travers ses photos.
Cordialement
Emmanuelle Laffay
Ravi que l’enquête mené sur ce personnage étonnant, très bon photographe au demeurant, aboutisse à ces effets-la. Il faudra un moment que nous rassemblions nos énergies pour faire émerger la dimension publique de l’homme, tout en prenant compte de vos attentes familiales. Bien à vous, Hugues Fontaine.