Tien Tsin

1 octobre 2013 Par hugfon

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Le verso de la carte de JG Mody montrant la première gare de Diré-Daoua, que j’ai publiée récemment, est prétexte aujourd’hui à deux digressions.

Postée le 16 avril 1913 de Djibouti, elle est adressée (signature illisible) à un certain Berthelot, du 16e Régiment d’Infanterie Coloniale (anciennement 16e RI de Marine), qui est posté en Chine dans la concession française de Tien Tsin, aujourd’hui Tianjin.

Tien Tsin ne compta pas moins de neuf concessions étrangères* selon le régime que les Chinois nommèrent « des traités inégaux », car ils leur furent généralement imposés par la « politique de la canonnière ». Sur cette belle carte en chinois, cela donne :

  • sur la rive est de la rivière Hai et de haut en bas, l’Autriche-Hongrie, l’Italie, la Russie (en deux parties séparés), la Belgique
  • et, sur la rive ouest, le Japon (dont une deuxième partie, au sud de la concession allemande est visible sur la deuxième carte), la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

* Si l’on compte la concession américaine administrée entre 1869 et 1880 qui devint ensuite partie de la concession britannique.

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Carte des concessions à Tianjin (concession française en rose, sur la rive ouest du fleuve Hai He).

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Carte des concessions en 1912.

Depuis 1897, la ville était reliée par le chemin de fer à Pékin d’une part, et à Shanhaiguan et à la Mandchourie, d’autre part.

Paul Claudel y fut consul, et aussi président du conseil municipal de la concession française, de 1906 à 1909. (Je signale, au passage, la tombe de Claudel et sa curieuse épitaphe, au château de Brangues.)

Deuxième raison de s’intéresser à ce verso de carte : Serge Magallon m’avait fait observer que cette série numérotée et signée JG Mody porte au verso un timbre qui ressemble à celui imprimé au verso des cartes de l’imprimerie de Saint-Lazare à Diré-Daoua, comme celle-ci qui représente Ménélik II (coll. S MAGALLON).

Question donc : ces cartes de Mody, qui a beaucoup photographié Diré-Daoua, y auraient-elles été imprimées ?

Plus tard, Mody a eu, dit-on, un studio à Addis Abeba (à partir de la fin des années 1920). À vérifier.

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